Sergio Moscona à la Galerie Claire Corcia

Par Samia A.
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Béatrice Lise pour Femmes références
L’artiste argentin Sergio Moscona et Claire Corcia (de la Galerie Corcia)



C’est à la 4ème édition du salon DDESSIN PARIS, que j’ai eu le plaisir de rencontrer l’artiste argentin Sergio Moscona dont les œuvres seront exposées du 7 avril au 28 mai à la Galerie Claire Corcia à Paris.

Sergio Moscona

Né en 1979, Sergio Moscona vit et travaille à Buenos Aires en Argentine.

« Mon œuvre se nourrit de faits sociaux, c’est un jeu constant avec ce qui arrive, une interaction qui déplace et retourne les choses avec la seule intention de tenter de s’en approcher à partir d’un point où je puisse, dans la mesure du possible, les comprendre ». Sergio Moscona

A seulement 36 ans, Moscona a déjà réalisé des dizaines de séries, déclinées sur toutes sortes de supports, certaines comme l’Interprétation libre de Guernica  de Picasso ayant donné lieu à d’innombrables peintures et dessins à l’encre de Chine, au crayon et à l’acrylique.

Issu de la classe moyenne (sa mère est psychanalyste et son père, médecin), il prétend n’avoir pas souffert directement du régime politique de son pays. Son travail semble cependant marqué par ces années et le contexte social et politique demeure toujours présent dans ses toiles.

Une oeuvre qui s’inscrit ainsi dans une tradition narrative dans laquelle on peut voir l’héritage d’une lignée d’artistes argentins politiquement engagés tels Antonio Segui (né en 1934), ou Antonio Berni (1905-1981).

Les peintres de la « Otra Figuracion » des années 1960, qui se distinguent par le traitement très libre de la figure humaine, l’influenceront aussi durablement.

Le motif de Sergio Moscona, c’est l’homme, qu’il représente surtout en groupe, mêlé à des foules .

 



Les Architectes de la parole, Sergio Moscona, 2016, encre et acrylique sur papier marouflé sur toile 198 x 115 cm ©Galerie Claire Corcia

Des corps étroitement mêlés dans des étreintes violentes ou fraternelles qui reflètent chez l’artiste l’obsession de l’improbable réconciliation entre les êtres.

Ces formes compressées et sans arrière-plan débordent presque de la toile.

C’est dans les rues grouillant de monde et dans les bus de Buenos Aires que Moscona glane ses images qu’il superpose sur la toile ou le papier.

On voit apparaître les personnages les uns à travers les autres, en couches transparentes, par le biais de différents plans juxtaposés ou enchevêtrés.

A los bastonazos , 2016, Sergio Moscona acrylique sur papier marouflé sur toile 115 x 198 cm, ©Galerie Claire Corcia

L’exemple proche c’est évidemment Picasso mais l’oeuvre de Sergio Moscona puise aussi sa source dans l’observation de l’œuvre de Lajos Szalay, artiste hongrois installé en Argentine dans les années 1950.

Il en résulte une oeuvre que l’on peut qualifier de « figurale »1 et d’expressionniste, le type de personnages de Sergio Moscona, constituant un des aspects les plus caractéristiques de son travail.

Des silhouettes aux têtes volumineuses qui  peuvent paraître difformes. Et on est frappé par ces visages qui expriment parfois une sorte de béatitude, mais qui arborent aussi parfois l’image de la mort.

On se demande si l’inspiration de Sergio Moscona le conduit davantage vers des thèmes religieux ou si elle bascule vers le morbide mais quoi qu’il en soit on ne peut  ces toiles de format généralement gigantesque sont fascinantes !

Sergio Moscona et Claire Corcia devant les oeuvres de l’artiste au salon DDESSIN Paris ©bouchine

 

 

Une magnifique exposition à voir absolument !

 

Infos pratiques :

GALERIE CLAIRE CORCIA

323 rue Saint Martin

75003 Paris

www.galeriecorcia.com

contact@galeriecorcia.com

Lundi-vendredi : 11h30 – 19h

Samedi : 14h – 19h

Métro : Arts et Métiers ou Réaumur Sébastopol

Parking St Martin à 100 mètres

 

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Crédits photos : Galerie Claire Corcia et Béatrice Lise pour Femmes références.