Résolument contre les "DEVOIRS" de vacances

Par Aïda B.
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Il y a dans l’appellation même de ces petits livrets une contradiction flagrante : alors que les devoirs écrits du soir ont, en théorie, disparu des salles de classes, il faudrait passer une partie de son temps de repos à travailler ?



Les pros-cahier vous diront qu’ils sont nécessaires afin de ne pas oublier les enseignements de l’année passée et pour se préparer à la rentrée prochaine… Mouais… Euh… Comment dire…

Chères mamans et chers papas, accepteriez-vous que votre chef vous donne une liste d’exercices à faire pendant vos courtes vacances afin de s’assurer que vous sachiez toujours faire votre travail à la rentrée ?

Pensez-vous sincèrement que votre petite tête blonde va oublier comment lire, écrire ou le principe de l’addition si elle ne fait pas d’exercice pendant deux mois ?

Maintenant faisons la part des choses…

Si je suis contre les « devoirs » de vacances, je ne suis pas contre les « cahiers » de vacances. C’est la même chose me direz-vous ? Oui et non. Tout dépend comment on la présente.

S’assoir à la table du salon chez Papi et Mamie à heure fixe avec l’obligation de faire ses deux pages avant d’aller plonger dans la piscine ? BIIIIIIIIIIIIIP mauvaise réponse. Pas beau, caca boudin, à dégoutter les meilleurs élèves des exercices. Encore plus les enfants en difficulté, qui auront le sentiment de se voir imposer une double peine pour peu qu’ils finissent systématiquement les derniers et après une bonne engueulade avec leur tuteur du jour. Et je ne vous parle même pas des tensions exacerbées dans la fratrie entre le « bon » élève et le « moins bon ». Présenter des exercices trop difficiles (entendez du niveau supérieur) au prétexte de « faire prendre de l’avance » à son enfant ? Idem BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP, je n’aime pas.



Ça lui servira à quoi à part peut-être se sentir nul de ne pas y arriver ?

En revanche, avoir un cahier sous la main et proposer à votre enfant de faire un ou deux exercices lorsqu’il s’ennuie, parce -qu’il pleut, parce qu’il ne faut pas faire de bruit pendant que le plus petit dort, là je dis pourquoi pas ? Maman fait des mots croisés ? Papa des Sudoku ? (ou inversement hein !) Lui a ses cahiers de jeux.

Je pense d’ailleurs qu’il faudrait les renommer comme ça, avec le même contenu « ludo-éducatif » (mais quel mot barbare pour nos loulous !)

En gros, ne rien imposer, laisser choisir les exercices : pourquoi petit loup n’aurait-il pas le droit de ne faire que les exercices de maths si c’est ceux qu’il préfère ?

Il aura bien le temps de se prendre la tête sur les accords avec la maîtresse à la rentrée ! Et pourquoi la page obligatoire ? Parfois il en fera un et puis le soleil reviendra alors autant en profiter !

Bon j’avoue, pour les malheureux parents d’enfants surdoués qui « surkiffent » les cahiers en question, ça risque de revenir un peu cher : entre 4 et 9€ le cahier selon les marques et les niveaux.

S’ils vous en tartinent un par semaine ça fait une somme mais bon on a tous notre fardeau à porter ! Alors voilà mon point de vue de maman (vous l’aurez compris traumatisée par son expérience personnelle) Ma louloute passe en moyenne section, et je ne pense pas investir cette année. Elle devrait toujours savoir écrire son prénom et compter jusqu’à 15 en septembre.

Virginie – Passion Plume