80% des thérapeutes mettent la clé sous la porte en moins de 2 ans : la vérité qu’aucune école ne vous dira

Par Jasmine Mansouri
Lecture: 4 minutes
Thérapeute débutante seule dans son cabinet vide, symbolisant les difficultés invisibles du métier de bien-être
Derrière chaque reconversion, une réalité moins idyllique que ce qu'on montre sur Instagram.

Enquête sur l’échec silencieux des thérapeutes du bien-être en France

→ Une enquête a étudié 143 parcours de praticiennes.

Ce qu’elle révèle aide à comprendre pourquoi certaines s’en sortent… et pourquoi tant d’autres arrêtent.

Le lien est à la fin de l’article.

Elle s’appelle Julie.

Elle s’est formée pendant deux ans.

Elle a dépensé 4 300€ pour se lancer : une école, un site internet, des cartes de visite, quelques pubs, une bannière qu’elle a accrochée devant chez elle.

Elle a aménagé son cabinet avec soin, diffusé des huiles essentielles dès l’entrée, choisi des playlists en 432 Hz.

Julie était prête.

Mais au bout de neuf mois… elle a fermé.

Comme 4 thérapeutes sur 5, selon les chiffres agrégés par des fédérations comme la FFR, plusieurs plateformes de référencement thérapeutique, et des réseaux d’accompagnement privés.

Cabinet de réflexologie fermé, symbole de l'échec silencieux des praticiennes en reconversion
Comme 4 praticiennes sur 5, Julie a dû fermer sans jamais en parler.

 

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Un rêve qui se répète. Une chute qui aussi.

Chaque année, des milliers de femmes se lancent dans les métiers du bien-être.

Réflexologie, sophrologie, énergétique, massages, hypnose…

Elles viennent d’horizons différents.

Beaucoup sont en reconversion.

Elles veulent aider. Faire du bien. Trouver du sens.

Elles investissent du temps. De l’argent. Et souvent toute leur énergie.

Mais la grande majorité n’en vit jamais. Et surtout : elles n’en parlent pas.

Tout le monde réussit. Enfin… sur Instagram.

Sur les réseaux, les stories montrent des journées “complètes”. Mais derrière l’écran, la réalité est souvent tout autre.

“Je ne gagnais même pas de quoi payer mon loyer. Mais je continuais à poster, parce que j’avais honte.”
– Julie, réflexologue

Difficile de parler d’échec dans un milieu où l’image d’alignement est centrale.

Difficile aussi de remettre en question un modèle présenté comme “naturel” :

“Si tu es bienveillante, les clientes viendront.”

Image contrastée d’une thérapeute qui affiche le succès en story alors que son cabinet reste vide en réalité
Les réseaux sociaux maquillent souvent la précarité réelle des indépendantes.

 

Les 4 raisons qui expliquent (presque) tous les abandons

Il n’y a pas de hasard. Mais il y a quatre erreurs que l’on retrouve presque à chaque fois.

1. Le bouche-à-oreille ne suffit pas

“Je voulais que mes clientes parlent de moi. Pas avoir à me vendre.”

Elles pensent que leur travail va parler pour elles. Mais sans visibilité régulière, personne ne les trouve.

Une erreur courante dans tous les métiers de la reconversion, comme on l’a vu aussi dans notre article sur la reconversion.

2. La peur de “faire du marketing”

Elles ne veulent pas faire de marketing. Elles ne veulent pas se forcer. Elles attendent que les gens “ressentent” ce qu’elles font.

Mais si le message n’est pas clair… les clientes passent à côté.

3. Le syndrome de l’experte invisible

“J’avais un site, Insta, des flyers… mais pas de vrais résultats.”

Ce n’est pas une question d’outils. C’est l’absence de stratégie. Elles font des choses… mais sans cadre.

4. Être seule, tout le temps

La plupart des thérapeutes sont seules. Pas de mentor. Pas de plan. Pas de recul. Elles testent. Elles espèrent. Et au bout d’un moment… elles s’épuisent.

Certaines y arrivent. Mais jamais comme on l’imagine.

Elles n’ont pas plus de diplômes. Pas plus de followers. Pas plus de chance.

Elles ont juste arrêté de suivre les conseils standards. Elles ont changé de logique.

Ce ne sont pas des “réseaux sociaux” qui leur ont apporté des clients.

Ce sont des systèmes. Invisibles, mais solides.

thérapeute qui réussit grâce à une stratégie invisible mais solide, bien loin des conseils classiques
Le succès ne dépend pas du talent… mais de la structure qu’on met en place.

 

Le vrai fossé, il est ailleurs.

Ce n’est pas une question de contenu. Ni d’efforts.

C’est une question de structure :

  • La façon d’attirer.
  • La façon de filtrer.
  • La façon d’être visible… sans être partout.

Ce n’est pas un détail en plus. C’est la base.

Alors on a voulu comprendre. Vraiment.

Une enquête a analysé 143 parcours de thérapeutes, partout en France.

Certaines ont fermé. D’autres ont tenu.

Pourquoi ?

Ce qu’elles ont mis en place est très loin des conseils habituels. Mais c’est ce qui change tout.

FAQ

Pourquoi autant de thérapeutes arrêtent-elles ?

Les principales raisons sont l’absence de stratégie, la solitude, la peur du marketing et une vision trop naïve du métier. Ce n’est pas un manque de talent, mais un manque de cadre.

Est-il encore possible de vivre du bien-être en 2025 ?

Oui, mais pas à l’ancienne. Celles qui réussissent sont celles qui structurent leur activité et apprennent à se rendre visibles autrement.

Pour aller plus loin

Une synthèse complète de l’enquête est disponible ici :

Voir la synthèse ici