Ados noctambules : une découverte pourrait aider à réguler leur sommeil et à combattre la dépression

Par Chamss Bachiri
Lecture: 2 minutes
femme utilisant un smartphone au lit la nuit
© DepositPhotos

Un monde pas toujours compréhensif



Vous avez peut-être à faire avec un adolescent qui semble être câblé un peu différemment lorsqu’il s’agit de sommeil. Ces ados noctambules restent éveillés tard dans la nuit, luttent pour se réveiller le matin et sont souvent taxés d’être « paresseux » ou « désintéressés ». Mais qu’en est-il réellement ?

 

triste femme sans sommeil éveillée la nuit

 

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La révélation de la recherche : Ce n’est pas de la paresse, c’est de la biologie

Des chercheurs de l’UC San Francisco ont jeté un éclairage nouveau sur ce phénomène. Selon une étude récente, un grand nombre de ces adolescents, souvent appelés « noctambules », ont des cycles biologiques qui les prédisposent à rester éveillés tard. Ce n’est pas un choix délibéré ou de la rébellion ; c’est leur biologie qui parle.

Et plus inquiétant encore, ces mêmes adolescents sont plus susceptibles de souffrir de dépression. L’étude a révélé qu’alors que 40% des adolescents déclarent être noctambules, ce chiffre monte à 80% chez ceux qui souffrent de dépression.

 

une adolescente est allongée au lit le soir ou la nuit et regarde le téléphone. dépendance mobile.



 

La solution : S’aligner avec leur horloge biologique

Les chercheurs n’ont pas seulement identifié le problème, ils ont aussi proposé une solution. En enseignant à ces adolescents comment structurer leur vie de manière à dormir le plus tard possible, tout en formant doucement leur corps à s’endormir un peu plus tôt, ils peuvent aligner leurs responsabilités scolaires avec leurs rythmes naturels. Le résultat ? Une amélioration significative des symptômes de la dépression.

La méthode : Un programme d’intervention basé sur le sommeil

L’intervention, appelée Transdiagnostic Sleep and Circadian Intervention (TransS-C), a été testée sur un groupe d’adolescents souffrant de dépression. Ces adolescents ont été formés à adopter de meilleures habitudes de sommeil et à comprendre leur propre biologie. La méthode a été comparée à des séances éducatives sur la conduite d’un mode de vie sain. Six mois après le traitement, ceux qui ont suivi le programme TransS-C ont montré une réduction significative des symptômes de la dépression.

 

adolescente assise sous les couvertures sur le lit.

 

Conclusion : La compassion avant le jugement

Il est crucial de comprendre que derrière chaque adolescent qui lutte pour se lever le matin, il pourrait y avoir une histoire bien plus profonde. Grâce à des recherches comme celle de l’UC San Francisco, nous pouvons commencer à traiter ces adolescents avec la compassion et la compréhension qu’ils méritent, plutôt qu’avec des jugements hâtifs.