Bien dormir : Un sondage de 50 000 Australiens révèle la durée de sommeil idéale.
Un monde pas toujours compréhensif
Vous avez peut-être à faire avec un adolescent qui semble être câblé un peu différemment lorsqu’il s’agit de sommeil. Ces ados noctambules restent éveillés tard dans la nuit, luttent pour se réveiller le matin et sont souvent taxés d’être « paresseux » ou « désintéressés ». Mais qu’en est-il réellement ?
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Des chercheurs de l’UC San Francisco ont jeté un éclairage nouveau sur ce phénomène. Selon une étude récente, un grand nombre de ces adolescents, souvent appelés « noctambules », ont des cycles biologiques qui les prédisposent à rester éveillés tard. Ce n’est pas un choix délibéré ou de la rébellion ; c’est leur biologie qui parle.
Et plus inquiétant encore, ces mêmes adolescents sont plus susceptibles de souffrir de dépression. L’étude a révélé qu’alors que 40% des adolescents déclarent être noctambules, ce chiffre monte à 80% chez ceux qui souffrent de dépression.
Les chercheurs n’ont pas seulement identifié le problème, ils ont aussi proposé une solution. En enseignant à ces adolescents comment structurer leur vie de manière à dormir le plus tard possible, tout en formant doucement leur corps à s’endormir un peu plus tôt, ils peuvent aligner leurs responsabilités scolaires avec leurs rythmes naturels. Le résultat ? Une amélioration significative des symptômes de la dépression.
L’intervention, appelée Transdiagnostic Sleep and Circadian Intervention (TransS-C), a été testée sur un groupe d’adolescents souffrant de dépression. Ces adolescents ont été formés à adopter de meilleures habitudes de sommeil et à comprendre leur propre biologie. La méthode a été comparée à des séances éducatives sur la conduite d’un mode de vie sain. Six mois après le traitement, ceux qui ont suivi le programme TransS-C ont montré une réduction significative des symptômes de la dépression.
Il est crucial de comprendre que derrière chaque adolescent qui lutte pour se lever le matin, il pourrait y avoir une histoire bien plus profonde. Grâce à des recherches comme celle de l’UC San Francisco, nous pouvons commencer à traiter ces adolescents avec la compassion et la compréhension qu’ils méritent, plutôt qu’avec des jugements hâtifs.