Contrôle de nos aliments : Comment ça marche?

Par Jasmine Mansouri
Modifié le
Lecture: 3 minutes
© DepositPhotos

Entre la vache folle, les scandales de listeria ou les inquiétudes liées aux OGM, la confiance dans notre alimentation a été sérieusement entamée. Et on comprend pourquoi : à chaque nouveau rappel de produit, c’est la panique au supermarché. Pourtant, derrière les rayons bien rangés, un système de contrôle ultra structuré veille à la sécurité de ce que nous mangeons. Alors, comment ça marche vraiment ? Zoom sans filtre sur les coulisses du contrôle alimentaire en France.

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Le risque zéro n’existe (vraiment) pas

Il faut se le dire franchement : avec une production à grande échelle, le risque zéro est une utopie. Même avec des protocoles rigoureux, aucun industriel n’est à l’abri d’un incident. Mauvaise chaîne du froid, contamination croisée, ou lot défectueux… les failles existent, et parfois, elles passent entre les mailles du filet.

Mais bonne nouvelle : les accidents restent rares, malgré leur écho médiatique souvent anxiogène. En clair ? Si un scandale fait la une, c’est justement parce qu’il sort de l’ordinaire. Dans les faits, des milliers de produits sont contrôlés chaque jour sans faire parler d’eux. Et heureusement !

Contrôle des aliments : les labos à la manœuvre

Le cœur de la sécurité alimentaire repose sur un duo d’inspections. Le premier niveau, ce sont les auto-contrôles, obligatoires depuis 1998. Autrement dit : chaque entreprise agroalimentaire est tenue de mettre en place des vérifications en interne, selon une méthode bien connue appelée HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). Ce protocole encadre tout : de la température des chambres froides à l’acidité (pH) d’un produit, en passant par l’humidité ou les risques de contamination.

Et ce n’est pas tout : au-delà de ces vérifications internes, des contrôles officiels sont aussi organisés par l’État. Plus de 6 000 agents de la Direction Générale de l’Alimentation sillonnent les usines, vérifient les locaux, les équipements, l’hygiène du personnel et bien sûr… les produits. En clair, c’est une double sécurité, pensée pour rassurer le consommateur sans pour autant freiner l’innovation alimentaire.

À noter que des prestataires spécialisés, comme Carso Agroalimentaire, jouent aussi un rôle essentiel dans l’analyse indépendante des aliments. Une couche de plus dans cette architecture de vigilance.

Et nous, consommateurs, dans tout ça ?

On a tendance à l’oublier, mais nous avons aussi un rôle à jouer. Acheter en conscience, ça commence par lire les étiquettes. Et ça n’a jamais été aussi facile ! Grâce aux avancées en matière d’étiquetage, chaque aliment cache une vraie mine d’informations.

Ingrédients, pourcentages, allergènes, origine, mode de conservation, mentions comme « frais », « bio » ou « sans conservateur »… autant de détails qui permettent de faire des choix éclairés. Et pour les produits plus spécifiques, comme les compléments alimentaires, les choses évoluent aussi, comme vous pouvez le découvrir dans notre article sur compléments alimentaires et perte de poids.

Le vrai pouvoir, c’est celui de l’achat. Plus nous exigeons de la transparence, plus les marques doivent s’y plier. C’est un cercle vertueux que chaque ticket de caisse peut alimenter.

Faut-il encore avoir peur ?

La peur est compréhensible, surtout dans un monde où l’information va vite, parfois trop vite. Mais elle ne doit pas nous paralyser. Le système de contrôle français est l’un des plus robustes au monde, articulé autour de plusieurs niveaux de surveillance et d’une amélioration constante des normes.

Est-ce que tout est parfait ? Bien sûr que non. Mais entre les mesures sanitaires, la vigilance des pros et l’œil de plus en plus affûté des consommateurs, on peut affirmer une chose : notre assiette n’a jamais été aussi bien surveillée.

Et ça, c’est déjà un bon début pour faire ses courses un peu plus sereinement.