Les femmes et le pouvoir

Par Femme Magazine
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commissioneuropeenne
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commissioneuropeenneFéministes peut-être un peu, contre l’injustice sûrement !

Je ne peux comprendre que sous des excuses de virilité, de machisme, mais surtout par manque de volonté, il n’y ait pas plus de femmes au pouvoir.



Aujourd’hui, on parle de parité ce qui sous-entend Egalité. Des lois sont faîtes pour que les femmes aient les mêmes chances, mais quelles sont les conditions ? Le travail qu’elles doivent fournir est-il le même que les hommes ?

Et même si progressivement nous constatons un recul de cette inégalité, il n’en reste pas moins que peu de femmes accèdent au pouvoir, peu de femmes peuvent faire partie des conseils d’administration, peu de femmes sont d’égal à égal avec les hommes.

C’est un de ces sujets qui m’énerve, parce que cela ne va pas assez vite, parce qu’il faut toujours se battre pour avoir ce que l’on a, parce que rien n’est acquis, parce que cette inégalité est partout : au boulot, à la maison, à la sortie de l’école, aux supermarchés, …

Sous cet air légal, la parité n’est que blabla, parce qu’encore aujourd’hui, les femmes demandent tous les jours de l’aide à leurs conjoints pour les tâches ménagères, parce qu’encore maintenant, les femmes doivent penser à tout, tout gérer.

Ha oui, mais seulement à la maison… Non parce qu’en entreprises, c’est difficile de faire face à une femme qui en a et qui pourra même être compétente.

Attention, il y a tout de même beaucoup d’hommes qui aident, la répartition des tâches peut même être à 100% égale, seulement toutes les femmes n’ont pas cette chance-là. Tous les hommes ne pensent pas investissement du quotidien, ce qui signifie faire aussi ce qui ne se voit pas ! Passer l’aspirateur gratuitement, ou mettre une machine à laver en route.

Tu peux être choquée, mais quand tu lis la plupart des blogs de mamans, elles font tout ou presque. Quelques perles rares comprennent que chacun doit agir pour le couple, pour la famille, la femme n’est pas la seule légitime à devoir bâtir son couple.

Hier encore, je lisais un témoignage d’une maman qui gérait le coucher des enfants le soir, seule. Son conjoint était devant la TV à roupiller.

Lorsqu’elle s’est fâchée, elle a osé lui demander de le faire de temps en temps, il lui a répondu qu’elle ne travaillait pas elle, que son rôle c’était de s’occuper de leurs enfants 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Que lui avait travaillé toute la journée, et que maintenant qu’il était à la maison, il voulait se reposer, se détendre.

Soit, j’entends bien la demande de ce mari qui a besoin de se reposer de sa journée. Maintenant, sa réaction est dommage, même triste, parce qu’il dénigre tout le travail de sa femme, de cette mère de famille, qui reste à la maison, non pas pour ce croiser les doigts, mais pour être présente pour ses enfants, s’investir pour sa famille, gérer le foyer au quotidien et sauvegarder l’harmonie de son couple. Mais ça ne veut en rien dire qu’elle doit s’oublier et accepter de subir ces réflexions culpabilisantes…

De la même manière, que fait-on de ces femmes qui gèrent leurs organisations à la milliseconde prête, parce qu’elles doivent travailler et gérer leurs enfants le soir après leurs activités professionnelles ?

Crois-tu vraiment qu’elles n’aimeraient pas que leurs maris puissent en faire autant qu’elles de façon à ce qu’elles soient elles aussi, plus zen et sereines le soir ? Et bien non, parce qu’il est plus facile pour une femme de partir du travail à heures raisonnables, qu’un homme. Demandes aux hommes s’ils peuvent jongler entre responsabilités professionnelles et horaires de sorties d’école. Ensuite interroge-les sur ce que pensent leurs collègues et patron, s’ils prennent une journée d’enfant malade…

La femme a ce droit, parce qu’elle est la mère des enfants (tout comme le père tu me diras, mais apparemment, ce n’est pas encore bien ancré dans les mentalités spécifiquement liées au monde du travail) !

Mais les départs avancés et les RTT, n’empêchent pas les regards méchants, les joutes verbales, les remontrances du boss qui ne comprend pas que l’hiver, la maladie sévit au moins une fois par mois.

Tu l’auras compris, il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais il faut y croire, nous avançons, pas assez vite, mais nous gravissons tout de même des échelons !

As-tu des témoignages à partager avec nous, mères et femmes des temps soi-disant modernes ?

Émilie Daffis de la Maison de Mimilie