Journal d’un corps de Daniel Pennac et Manu Larcenet

Par Sid-Ahmed Bachiri
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Futuropolis
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Journal d’un corps



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Le résumé :

« Peut-on raconter l’histoire d’une vie par le biais du corps ? Son évolution, ses souffrances, les conséquences qu’ont les émotions sur lui. C’est le projet du narrateur, un journal commencé à l’âge de douze ans et tenu jusqu’à sa mort à quatre-vingt sept ans.

Un projet afin d’observer les innombrables surprises que notre corps réserve à notre esprit d’un bout à l’autre de notre existence et ainsi décrire toute l’évolution d’un organisme à travers le temps jusqu’à sa déchéance…

Un journal au cœur même de l’intimité. »

Ma critique :

Le journal d’un corps a été publié au début de l’année 2012 chez Gallimard, l’édition qui nous intéresse ici, sortie récemment, est agrémentée des dessins de Manu Larcenet. Il ne s’agit pas d’une bande dessinée mais du texte d’origine illustré.

Le récit en lui même est déjà passionnant et riche en émotions, il est ici magnifié par les dessins.

L’idée même du journal d’un corps est brillante et déroutante. Peut-on décrire une vie en ne parlant que d’anatomie sans tomber dans la froide description scientifique d’un manuel de biologie ?

Pennac y parvient parfaitement, son héros dont on partage la vie arrive grâce à ce journal à nous faire rire et pleurer. On s’attache à lui et surtout on se reconnait en lui.



Notre corps bien souvent étant le révélateur de nos émotions.

La simple lecture aurait suffi à nous faire passer un très bon moment, c’est bien écrit et vraiment passionnant. Mais cette édition apporte encore plus et ce plus c’est la patte de Manu Larcenet.

Pour ceux qui ne le connaissent pas (honte à vous) Larcenet est un brillant auteur de bande dessinée connu pour « le combat ordinaire », « Blast » ou encore « le retour à la terre ».

Son trait et ses dessins bruts en noir et blanc viennent souligner à merveille les situations décrites dans le texte.

Les deux média se complètent admirablement, on peut s’attarder longuement sur chacune de ces illustrations qui nous donnent parfois une lecture différente de l’histoire, lui donnant encore plus de relief.

Comme d’habitude chez Futuropolis le travail d’édition est superbe, ce sont vraiment des albums que l’on a plaisir à tenir en main. Du format au choix du papier, tout est fait pour que ce lourd volume rende parfaitement justice aux deux auteurs.

Même si vous avez déjà lu le journal d’un corps en format classique vous prendrez plaisir à découvrir cette édition agrémentée.

Le journal d’un corps est une vrai réussite, une idée géniale pour le texte de Daniel Pennac mit en dessin par Manu Larcenet. La rencontre entre deux grands artistes. Une rencontre qui engendre un grand livre.

Ma note : 10/10

David Rémack – Critique Littéraire Partenaire

« Article relu et corrigé par Virginie Bourquin de Passion Plume, notre partenaire correctrice ».

 Source de l’image : Futuropolis