Tout sauf l’amour de Bihel, Toldac et Makyo

Par Sid-Ahmed Bachiri
Modifié le
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Futuropolis
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Résumé de la BD « Tout sauf l’amour » de Bihel, Toldac et Makyo éditée chez Futuropolis

Nina de Beaumont est anhédonique : depuis la mort de sa mère dans une avalanche quand elle était petite elle ne prend plus de plaisir à rien. Pour elle désormais le bonheur est de ne pas avoir de bonheur. Peu à peu son père la voit dépérir. Il a tout essayé, de la thérapie à l’hypnose, sans résultat. Il va donc faire appel à une agence matrimoniale d’un genre nouveau. Une agence qui garantit, grâce à des tests précis, une comptabilité et un amour fort. A eux de trouver quelqu’un capable de redonner de l’espoir à Nina

Critique sur la BD « Tout sauf l’amour » de Bihel, Toldac et Makyo éditée chez Futuropolis

C’est une belle histoire qui nous est racontée. L’histoire d’une femme qui refuse d’être heureuse à cause d’une culpabilité qui la ronge. Nina est un beau personnage, une femme attachante qui ne se remet pas de la mort de sa mère. Elle vit sa vie en essayant de ne jamais être satisfaite ou heureuse (elle mange par exemple uniquement des aliments qu’elle n’aime pas).



A l’opposé d’elle se trouve José, l’homme qui dirige l’agence de rencontres et qui va essayer de lui trouver le grand amour. Lui profite de la vie, n’arrive pas à faire durer ses relations et ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes. Ce sont justement ces actes qui vont le forcer à devoir aider Nina.

Cette opposition entre les deux fonctionne bien, leur duo donne des dialogues bien maîtrisés.

L’histoire en elle même n’est pas d’une grande originalité, la fin étant un peu prévisible. C’est tout de même un beau récit, les personnages ont de l’épaisseur, on s’intéresse vraiment à leur histoire. Sans être tenu en haleine par le récit on est tout de même curieux de savoir ce que l’avenir leur réserve.

Mais le gros point fort de cette BD se sont les dessins. Le travail de Frédéric Bihel est absolument magnifique, la mise en couleur juste superbe. L’histoire se déroule à Grenoble et la ville est parfaitement reproduite. Et là aussi le travail sur les personnages est remarquable, les expressions sont parfaitement rendues.

Comme d’habitude chez Futuropolis, la maquette et l’impression sont de très bonne facture. On a en main un très beau livre qui sublime le dessin.

Une histoire sans grande surprise mais tout de même très agréable à lire, servie par un dessin de très grande qualité. J’ai vraiment passé un bon moment de lecture.

Ma note : 7/10

David Rémack, Critique littéraire

« Article relu et corrigé par Virginie Bourquin de Passion Plume, notre partenaire correctrice ».