Et s’il ne vous restait que six mois à vivre… continueriez-vous à faire votre travail ? À suivre les règles ? À résoudre des crimes alors que l’humanité entière court à sa perte ? C’est le point de départ saisissant de « Dernier meurtre avant la fin du monde » de Ben H. Winters, un roman aussi haletant qu’étrangement lucide. Un polar pas comme les autres, perché sur le bord du gouffre – celui de la fin du monde.
Un astéroïde fonce droit sur la Terre. Dans six mois, il détruira toute vie humaine. Les gens quittent leur poste, cèdent à leurs fantasmes ou disparaissent. Mais Hank Palace, flic obstiné, refuse de lâcher prise. Il enquête sur un suicide… qui ressemble trop à un meurtre. Et il n’a aucune intention de laisser tomber. Pas même maintenant.
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- Un polar existentialiste avant l’apocalypse
- Un héros qui résiste au chaos par obsession
- Un récit original et profondément humain
- Pourquoi ce roman fait mouche
- Infos pratiques sur la trilogie et l’auteur
- Conclusion : une lecture qui reste en tête
- FAQ – À propos de “Dernier meurtre avant la fin du monde”
- Faut-il lire la trilogie dans l’ordre ?
- Le roman est-il anxiogène ?
- Quel style d’écriture ?
Un polar existentialiste avant l’apocalypse
Dans un monde qui touche à sa fin, à quoi bon la justice ? C’est la question qui traverse tout ce roman. Ben H. Winters ne se contente pas de raconter une enquête : il dresse le portrait d’un homme qui veut encore croire à l’ordre, à la morale, à la vérité – alors même que la société s’effondre autour de lui.
Autour d’Hank, la ville se vide, les gens fuient, s’embrasent ou sombrent. Il reste là, en uniforme, comme un vestige du monde d’avant. Cette tension entre la fin de tout et le devoir du quotidien crée une atmosphère unique, presque irréelle. Un polar mélancolique, tendu, profondément humain.
Un héros qui résiste au chaos par obsession
Hank Palace n’est pas un héros charismatique ou spectaculaire. C’est un homme banal, déterminé, méthodique. C’est justement ce qui rend ce personnage si fort. Il est le dernier à encore croire que chercher la vérité a un sens, même si plus rien ne tient debout autour de lui. Son entêtement devient un acte de résistance.
Et ce n’est pas sans conséquences : son entourage le regarde comme un fou, un naïf, voire un dérangé. Car dans ce monde pré-apocalyptique, c’est presque suspect de continuer à “fonctionner normalement”. Pourtant, Hank avance. Obsédé par les détails, troublé par ce qu’il perçoit. Son enquête devient presque secondaire : c’est son combat contre le renoncement qui fascine.
Un récit original et profondément humain
Le véritable tour de force de Ben H. Winters, c’est de ne jamais céder au spectaculaire. Pas de scènes d’action hollywoodiennes, pas d’astéroïde en fond de ciel à chaque page. L’apocalypse est silencieuse, rampante, psychologique. Elle est dans les regards, dans les rues désertées, dans le ton qui change. Et elle est surtout dans les choix de chacun.
Chacun vit ses derniers mois à sa manière : certains dans la fuite, d’autres dans l’oubli de soi, ou la déchéance. Hank Palace, lui, choisit de continuer. Cette obstination devient le miroir de nos propres réactions en cas de crise. Que ferions-nous, nous, face à la fin inéluctable ? Travailler ? Aimer ? S’évader ? Mentir ? Renoncer ?
C’est ce qui rend ce roman si puissant : il n’est pas seulement une enquête, mais un questionnement existentiel. Une méditation sur la dignité, le sens, et la résilience silencieuse.
Pourquoi ce roman fait mouche
Parce qu’il est brillamment construit. Parce que le style est fluide, sans fioritures, mais tendu. Parce que l’auteur parvient à créer une tension constante sans jamais hausser la voix. Et parce que cette enquête improbable – résoudre un meurtre alors que le monde s’éteint – est d’une logique implacable.
“Dernier meurtre avant la fin du monde” est le premier tome d’une trilogie. Et clairement, on a envie de savoir ce qui attend Hank Palace ensuite. Non pas parce qu’on espère un happy end (l’astéroïde arrive, c’est certain), mais parce qu’on veut le suivre dans cette chute lucide. Parce qu’il nous ressemble peut-être plus qu’on le croit.
Infos pratiques sur la trilogie et l’auteur
- Titre : Dernier meurtre avant la fin du monde (titre original : *The Last Policeman*)
- Auteur : Ben H. Winters
- Éditeur français : Super 8
- Série : Trilogie composée de : 1. Dernier meurtre avant la fin du monde / 2. Intimidation / 3. Impact
- Genre : Thriller dystopique, roman d’anticipation
Conclusion : une lecture qui reste en tête
Vous cherchez un roman noir original, qui secoue et fait réfléchir ? “Dernier meurtre avant la fin du monde” est une vraie réussite. Un polar qui détourne tous les codes. Un récit sur la fin, mais aussi sur ce qu’on choisit d’honorer jusqu’au bout. Une lecture troublante, qui nous colle à la peau bien après la dernière page.
Ma note : 8/10 — Pour son ambiance, son audace, et ce héros qu’on n’oubliera pas.
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FAQ – À propos de “Dernier meurtre avant la fin du monde”
Faut-il lire la trilogie dans l’ordre ?
Oui. Chaque tome s’inscrit dans une montée en tension jusqu’à l’impact final. On vous recommande vivement de commencer par ce premier tome.
Le roman est-il anxiogène ?
Il aborde la fin du monde de façon très humaine. Il est intense, mais pas oppressant. Plutôt réflexif que terrifiant.
Quel style d’écriture ?
Sobre, direct, efficace. Ben H. Winters va à l’essentiel, sans effets faciles. L’ambiance parle d’elle-même.