Joyland de Stephen King

Par Sid-Ahmed Bachiri
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Albin Michel
Joyland



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Fraîchement embauché à Joyland, petit parc d’attraction sur le littoral de la Caroline du Nord, Devin Jones, 21 ans, tente de se remettre d’une rupture.

Il est embauché avec d’autres étudiants pour compléter l’équipe de forains, une équipe à la fois joyeuse et étrange. Dans ce parc atypique où le train fantôme semble vraiment hanté et où il se passe de drôles de choses, Devin va se passionner pour ce microcosme. Au fil de ses rencontres il va se construire et peu à peu sortir de l’enfance.

 

Le rythme de parution des livres de Stephen King est toujours soutenu, en moins d’un an ce sont trois excellents livres qui ont été publiés, 22/11/63 superbe histoire sur les années 60, Docteur Sleep, suite brillante de Shining et enfin Joyland.

 

Même si j’ai adoré les deux premiers, ma préférence va à celui-là. Plus court que ses publications habituelles ce livre est une complète réussite.

Bien sûr comme dans la plupart de ses récits il y a une petite part de surnaturel, pour ceux qui y sont allergique il ne faut pas s’arrêter à ça. Parce que Joyland est avant tout un livre initiatique, qui fait un peu penser à l’ambiance de Stand by me. Devin travaille pendant ses vacances d’été pour ensuite aller à la fac, lui qui pensait vivre l’histoire d’amour la plus importante de sa vie se rend compte que la réciproque n’est pas vraie.



 

Ce jeune homme, brisé par le chagrin, va donc tenter de se reconstruire au milieu des forains et des autres étudiants.

 

C’est Devin lui même qui nous raconte cette histoire, un Devin pas loin de la retraite qui se replonge dans cette période charnière de son existence. Ce jeune homme ordinaire est tout de suite attachant, ses amitiés, son chagrin, ses découvertes, cela pourrait être notre histoire.

L’écriture, parfaite, décrit les émotions et l’action sans jamais tomber dans la surenchère. On ne lâche pas ce livre, édité chez Albin Michel, simplement parce qu’il est passionnant, sans fausses notes. On passe de l’attendrissement à l’angoisse en quelques pages.

On vit avec ces personnages, on les aime, on les déteste, le tout en oubliant qu’ils ne sont que de la fiction.

 

Stephen King réussit un superbe roman initiatique, il réunit dans ce roman deux thèmes qu’il maîtrise parfaitement, le passage à l’âge adulte et les années 70. On le savait déjà Stephen King n’est pas juste un écrivain d’horreur, Joyland en est une belle confirmation.

 

Ma note 10/10

 

Et vous, quel est votre Stephen King préféré ? 

 

Crédit photo : Albin Michel