David, les femmes et la mort de Judith Vanistendael

Par Sid-Ahmed Bachiri
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Lombard
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David les femmes et la mort



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Résumé de la BD « David, les femmes et la mort de Judith Vanistendael » éditée chez Le Lombard

« A cinquante-cinq ans, David mène une vie tranquille avec sa nouvelle femme Paula et leur fille de neuf ans, Tamar. Sa plus grande fille Miriam vient juste de donner naissance à une petite Louise.

Une vie simple qui va voler en éclats quand son médecin va prononcer le mot « cancer ». Il va devoir essayer de lutter contre la maladie et c’est toute sa famille qui va subir les dégâts que provoque ce fléau.

Les femmes qui partagent sa vie se retrouvent confrontées à la peur de sa mort et aux souvenirs de tout ce qui n’a pas été dit. »

Critique sur la BD « David, les femmes et la mort de Judith Vanistendael » éditée chez Le Lombard

Ce livre est un fantastique roman graphique et pourtant il aborde un sujet loin d’être facile.
A travers les yeux de trois générations de femmes, on voit les ravages de la maladie. Le cancer dévaste celui qui en souffre mais aussi ceux qui l’entourent.

Ici pas de faux-semblants, c’est la dure réalité qui nous est montrée. Une réalité où se côtoient la souffrance, la peur, l’envie de mourir mais aussi évidement l’amour.
L’amour de David qui ne veut pas faire souffrir celles qui l’entourent et en retour l’amour de celles qui ne veulent pas le perdre.



C’est une bande dessinée dure parce qu’elle est bouleversante mais c’est aussi un récit plein de poésie.
Le dessin tranche ainsi avec la terrible réalité qu’il dépeint. Le trait parfois un peu naïf et la mise en couleurs apportent un plus indéniable.

Finalement ils renforcent encore l’histoire, pas besoin d’un dessin ultra réaliste pour présenter cette lutte qui semble perdue d’avance. On la comprend en quelques traits.

C’est à mon avis la force de ce récit, tout est dit en quelques cases, sans forcement tout montrer ou tout dire, les silences ont aussi leur importance.

Et comment ne pas avoir d’empathie pour cet homme malade et son entourage ? Des personnages qui voudraient juste un peu de temps, qui voudraient tout se dire avant qu’il ne soit trop tard.

Ce n’est pas une BD facile, tout au long des 270 pages on ressent le chagrin de cette famille et quand on la referme elle nous habite encore longtemps.

Cette bande dessinée est poignante, c’est un récit qui vous marque. Même si le thème n’est pas facile, elle est pleine de justesse et le dessin est à la hauteur. C’est un superbe ouvrage que je vous recommande.

Ma note : 9/10

David Rémack, Critique Littéraire

« Article relu et corrigé par Virginie Bourquin de Passion Plume, notre partenaire correctrice ».