Transition et rénovation énergétique : par où commencer ?

Par Chamss Bachiri
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La rénovation énergétique améliore le confort des occupants d’un logement, tout en assurant sa pérennité. Il s’agit à la fois d’un confort acoustique et d’un confort thermique. Pour être sûr de bénéficier d’un tel bien-être, il est indispensable de connaître les différentes étapes qui permettent de réaliser les travaux dans les bonnes conditions afin d’obtenir de meilleurs résultats. Découvrez les différentes étapes pour réussir la rénovation énergétique de votre logement ainsi que les différentes aides dont vous pouvez bénéficier.



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Rénovation énergétique : commencez par un état des lieux

Pour réussir la transition et la rénovation énergétique de votre logement, il est important de réaliser au préalable un diagnostic de performance énergétique. Cette étude permet d’identifier et de comprendre les consommations énergétiques de l’habitat et de mettre en place les différents travaux à effectuer en vue d’améliorer sa performance énergétique.

En effet, les propriétaires ont aujourd’hui l’obligation d’afficher les performances énergétiques du logement dans les annonces de location et de vente. Il s’agit donc d’un argument déterminant dans la décision de location ou d’achat des clients. Le diagnostic énergétique permet également aux propriétaires de planifier les travaux dans un ordre bien défini. L’état énergétique de votre logement peut vous être fourni par des spécialistes de la rénovation énergétique comme Hellio.com, une société qui vous accompagne dans la réalisation des travaux et dans la mobilisation de financements.

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Les travaux d’isolation : une priorité en matière de rénovation énergétique

La première chose à faire pour renforcer l’enveloppe thermique et améliorer la consommation énergétique de votre maison est de réaliser les travaux d’isolation. En effet, limiter les pertes de chaleur peut s’avérer vraiment utile, car cela permet de faire baisser vos factures énergétiques d’une part, et de préserver l’état de la planète, d’autre part. Plusieurs parties de votre logement peuvent faire l’objet de travaux d’isolation.

L’isolation des combles

En matière d’isolation thermique, il est toujours conseillé de commencer par le toit, car il s’agit d’un poste important de déperdition thermique. D’après certaines études, près de 30% de la chaleur d’une maison s’échappe par les combles, laissant ainsi l’air froid envahir toutes les zones du logement. L’isolation des combles est donc la priorité à envisager lorsque vous souhaitez effectuer des travaux de rénovation énergétique.

En ce qui concerne la nature des travaux d’isolation, tout dépend des caractéristiques de vos combles. En effet, les matériaux utilisés, de même que la technique d’isolation, dépendront du fait qu’il s’agisse des combles vides ou perdus, ou des combles habités. Les combles habités seront isolés soit par l’extérieur, grâce à la technique dite de « sarking », soit par l’intérieur, généralement derrière la contre-cloison cimentée. La méthode utilisée dans ce cas est « l’isolation par insufflation ».

L’isolation des murs

Après l’isolation des combles, celle des murs de votre logement doit constituer le second chantier à envisager en matière de rénovation énergétique. Tout comme pour le toit, l’objectif des travaux vise à conserver dans votre maison 20% de chaleur qui s’échappe à travers les murs. Deux solutions s’offrent à vous. Vous pouvez procéder à une isolation des murs par l’extérieur ou à une isolation par l’intérieur.

En ce qui concerne l’isolation thermique par l’extérieur (ITE), elle est généralement réalisée pendant les opérations de ravalement de façade. Elle consiste à poser un isolant (panneaux de fibres de bois, panneaux de polystyrène expansé, etc.) sur la paroi extérieure du logement. Elle est certes considérée comme l’opération la plus coûteuse, mais elle est également la plus efficace pour une isolation thermique de votre maison. Couplée à un ravalement de façade, elle donne en outre un aspect plus récent à votre maison.

L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) consiste quant à elle à poser un isolant (laine de bois, laine minérale, etc.) directement sur une ossature ou derrière une contre-cloison du logement. Tout comme pour les combles, l’isolation par l’intérieur peut être réalisée par insufflation.

L’isolation des fenêtres et du sol

L’isolation thermique de la maison ne s’arrête pas à celle des murs et des combles. Vous devez également prêter une attention particulière aux fenêtres et ouvrants de votre maison, ainsi qu’au sol. En effet, les fenêtres et les ouvrants représentent entre 10 et 15% des déperditions de chaleur, tandis que 7 à 10% du gaspillage énergétique du logement provient d’une mauvaise isolation du sol.



Pour limiter les infiltrations d’air, il est conseillé de choisir des portes-fenêtres ou des fenêtres plus performantes. La réglementation thermique la plus récente (RT 2020) recommande d’opter pour un double-vitrage afin d’obtenir un confort thermique optimal et de limiter ainsi les gaspillages d’énergie. Quant à l’isolation des planchers, l’installation de panneaux isolants sur le plafond du garage ou de la cave situés sous le logement peut être une bonne solution pour conserver la chaleur à l’intérieur de l’habitation.

L’installation d’un système de chauffage moderne et performant

La rénovation énergétique passe également par les travaux d’amélioration, plus précisément des travaux qui concernent les équipements de chauffage. En effet, la mise en place d’un système de chauffage moderne et performant est essentielle pour réduire vos dépenses énergétiques. Pour effectuer vos travaux de rénovation énergétique, il existe généralement trois systèmes principaux d’installation.

Vous pouvez procéder à l’installation d’une chaudière gaz à condensation, encore appelée chaudière à très haute performance énergétique. C’est le système le plus adapté pour bénéficier d’un confort thermique optimal dans votre logement. Elle est également idéale pour réaliser de véritables économies d’énergie, car elle consomme environ 20% de moins que les chaudières traditionnelles. De plus, la chaudière à condensation peut également être utilisée pour produire de l’eau chaude sanitaire.

Vous avez également la possibilité de mettre en place une pompe à chaleur pour une rénovation énergétique de votre logement. Cette solution hybride utilise principalement des énergies renouvelables (air, eau, géothermie) pour diffuser de la chaleur à l’intérieur de votre maison. Ceci contribue à une réduction de votre consommation énergétique pouvant aller jusqu’à 50%.

Enfin, la rénovation énergétique de votre logement peut également passer par l’installation d’un poêle à bois. Écologique, le bois représente une énergie renouvelable et une source de chauffage économique et très performante. En effet, il s’agit de la solution de chauffage la moins chère, d’après les études récentes effectuées par l’ADEME (agence de la transition écologique).

Parmi les autres systèmes de chauffage que vous pouvez installer lors de la rénovation énergétique de votre maison, nous pouvons également citer le chauffe-eau thermodynamique. Si cette solution est moins utilisée dans les maisons, c’est en partie parce qu’elle constitue une source d’investissement importante pour les foyers. Toutefois, cet appareil est souvent rentabilisé rapidement, car il permet de réduire les dépenses en eau chaude de moitié.

rénovation énergétique pompe à chaleur

Rénovation énergétique : les aides et les subventions

Le montant des travaux d’une rénovation énergétique peut très vite s’avérer élevé. Heureusement, il existe quelques solutions pour vous aider à faire baisser la facture. Les autorités françaises ont en effet mis en place de nombreuses aides et subventions pour inciter les foyers à la rénovation énergétique de leur logement.

MaPrimeRénov’

Généralisée en octobre 2020, elle regroupe deux anciennes aides principales qui permettaient de financer vos travaux de rénovation énergétique : l’aide « Habiter Mieux Agilité » proposée par l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) et le Crédit d’Impôt de la Transition Energétique (CITE). Autrefois réservées aux revenus très modestes, ces aides ont fusionné pour devenir MaPrimeRénov’, désormais accessible à tous les foyers. Le calcul du montant de cette aide prend généralement en compte le revenu mensuel des ménages et le montant des travaux de rénovation.

La prime énergie Monexpert

Il s’agit d’un aide accessible aux propriétaires bailleurs ou occupants, ainsi qu’aux locataires qui souhaitent effectuer des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Versée par les vendeurs de carburants ou les fournisseurs d’énergie, le montant de la prime énergie dépend de votre lieu de résidence, de votre niveau de ressources ainsi que de l’ampleur de votre projet de rénovation.

L’écoprêt à taux zéro

Destiné aux propriétaires, l’écoprêt à taux zéro permet de financer vos travaux de rénovation énergétique, en bénéficiant d’un montant pouvant atteindre 30 000 euros, sans avoir à payer d’intérêts. Le remboursement de cet emprunt peut s’effectuer sur 15 ans. Elle est accordée par les établissements bancaires ayant signé une convention avec l’État.

Les aides et subventions locales

En plus des aides financières accordées par l’État, vous pouvez également bénéficier de certaines subventions de la part de votre collectivité locale. Ces aides dépendent de la localité dans laquelle se trouve votre logement. Pour avoir une idée de ces aides, il suffit de vous renseigner auprès de votre mairie.

Effectuer des travaux de rénovation énergétique est généralement une excellente initiative qui permet de bénéficier de plus de confort dans votre logement, tout en préservant l’environnement. Toutefois, avant de vous lancer dans les travaux, il est conseillé de faire appel à une entreprise spécialisée afin de vous assurer de la réussite de votre projet.